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Mesures pour développer la biodiversité

Rouges-gorges, lézards des souches, hérissons, marguerites, sauge commune comme des milliers d’autres espèces indigènes ont besoin d’espace pour vivre - et vous en avez peut-être devant la porte. Que vous disposiez d’un mètre carré ou de cent, d’un jardin ou d’un balcon, peu importe ! Vous pouvez ainsi contribuer de manière essentielle au maintien et au développement de la biodiversité. Quelques mesures simples permettent déjà de transformer une surface - jardin, balcon, cour d’école ou terrain d’entreprise - en un refuge pour bon nombres d’espèces aussi utiles que magnifiques. Pour vous aider, nous avons réuni quelques astuces efficaces.
Hérisson Erinaceidae
Privés/Familles
Entreprises
Communes
Organisations
Ecoles
Exploitations agricoles

    Personnes seules et familles

    Haie vivante : Vous avez un coin de jardin planté d’espèces exotiques telles que le laurier-cerise ou le thuya ? Enlevez quelques-uns de ces buissons et plantez à la place des espèces indigènes, p. ex. l’églantier ou l’obier commun. Ces arbustes font de jolies fleurs, offrent de la nourriture aux animaux et enchantent le jardin en automne par leurs couleurs chatoyantes. Ne jetez pas la broussaille coupée. Faites-en un tas entre les buissons, de sorte à créer des habitats pour les hérissons et les insectes.

    Pré multicolore : Les milieux dits pionniers sur sol de gravier ou de marne offrent une situation ensoleillée, très riche en espèces, attrayante et facile à entretenir. Il suffit de quelques mètres carré le long d’un mur de la maison, du garage ou dans un coin du jardin. Retirez les revêtements durs ou les terreaux gras et couvrez l’espace avec du gravier, du sable ou de la marne sur une épaisseur de 25 centimètres au moins.

    Jardins de fleurs précieux : Dans votre jardin décoratif, remplacez une partie des plantes exotiques par des espèces indigènes. Celles-ci constituent les meilleures sources de nutriments et de fourrage pour nos animaux. Nul besoin de mettre des arbustes onéreux : ensemencez les surfaces libérées par un mélange de fleurs sauvages. Les mélanges de graines de fleurs et de graminées sauvages suisses, disponibles dans la plupart des pépinières ou magasins de jardinage, offrent un parterre coloré et plaisant.

    Coins sauvages : Un petit coin sauvage, peuplé d’orties et de chardons, ça enrichit le jardin et constitue un habitat et une source de nutriments pour bon nombre d’espèces de papillons indigènes.

    Habitat pour sous-locataires : Prenez sous vos ailes les abeilles sauvages, si utiles et jolies, en leur mettant à disposition un habitat. Les nichoirs pour oiseaux peuvent être fixés aux arbres ou aux maisons.

    Balcon bourdonnant : En principe, toutes les plantes sauvages et aromatiques indigènes peuvent être cultivées dans des pots sur le balcon. Si la place manque, colonisez les surfaces verticales avec des plantes grimpantes. Pour le plus grand bonheur des insectes !

    Entreprises

    Carte de visite attrayante : Une aire d’accueil naturelle promeut l’image de l’entreprise – la représentation ne commence pas seulement dans le hall de réception. Lors de travaux d’aménagement conséquents, il vaudra mieux faire appel à l’expertise d’un jardinier ou d’un paysagiste. Pour des projets plus modestes, on peut sans autre solliciter directement les collaborateurs et collaboratrices. Il s’agit par exemple de créer une haie avec des essences indigènes ou de planter des arbres fruitiers hautes-tiges ou des chênes.

    Habitats colorés : Les pelouses offrent souvent le meilleur potentiel de valorisation. Une prairie maigre colorée ou des milieux pionniers plantés librement constituent des habitats intéressants (et faciles d’entretien !). Il suffit de quelques mètres carré le long d’un mur du bâtiment, du garage ou dans un coin du parc. Retirez les revêtements durs ou les terreaux gras et couvrez l’espace avec du gravier, du sable ou de la marne sur une épaisseur de 25 centimètres au moins. Vous trouvez les graines dans la plupart des pépinières ou magasins de jardinage.

    Mirage bleu : Les étangs offrent des espaces de nature et d’expérience extraordinaires, surtout lorsqu’ils se trouvent dans un environnement naturel, avec des zones de gravier ou de sable, des pelouses de fleurs sauvages, des pierres naturelles de la région et quelques morceaux de bois mort. En très peu de temps, le plan d’eau se verra colonisé par de nombreuses espèces. Et n’oubliez pas quelques bancs pour le personnel !

    Détente pure : Il n’est pas rare qu’un ruisseau coule dans les environs immédiats des terrains de l’entreprise. Tentez un partenariat avec la commune, le canton ou les propriétaires de la parcelle pour renaturer le cours d’eau et rétablir un état le plus naturel possible. Vous créez ainsi une zone de détente merveilleuse.

    Toits verts : La plupart des bâtiments industriels ont un toit plat. Examinez dans quelle mesure il est possible de verdir cet espace. Les toits verts constituent des habitats précieux pour plantes et insectes.

    Façades vivantes : Une façade verdie n’est pas seulement jolie à voir, elle atténue aussi le bruit de la circulation et les fortes variations de température. Les plantes grimpantes sont aussi des lieux de nidification et de refuge pour les oiseaux.

    Communes

    Possibilités multiples : En tant que propriétaires de terrains, autorités de planification et d’autorisation et grâce à leur proximité avec la population, les communes disposent de moyens importants pour favoriser la diversité des espèces au sein et à l’extérieur de l’agglomération.

    Exploiter le potentiel de valorisation : Les communes possèdent de nombreux bâtiments et terrains susceptibles d’être aménagés en accord avec la nature (p. ex. parkings, cimetières, places de jeu et cours d’école, séparateurs de voies, giratoires, places de parc, chemins, voies d’accès et bandes végétales). Haies sauvages, arbres fruitiers, surfaces rudérales, tas de pierres voire petit ruisseaux ne sont que quelques-uns des éléments par lesquels une commune peut biodiversifier son territoire et l’embellir. La commune peut aussi donner l’exemple en offrant un service d’information et de conseil à la population pour favoriser un environnement naturel diversifié.

    Réseauter les espaces : Les communes, les agriculteurs et les organisations de protection de la nature peuvent convenir de lancer un projet de réseautage visant à améliorer les conditions de vie d’espèces menacées de plantes et d’animaux typiques de la région. Exploiter de manière extensive des haies, des champs ou des jachères permet par exemple de créer des voies de connexion et des relais entre les espaces naturels.

    Affermage écologique : Une commune peut gérer l’exploitation de ses forêts et domaines agricoles de sorte à conserver le biotope d’espèces rares ou à créer de nouvelles structures et habitats.

    Organisations (p. ex. coopératives de construction, associations)

    Faire fleurir les espaces : Les associations et les organisations sont souvent propriétaires ou locataires de parcelles de terrain. Il leur est assez facile de rendre un peu à la nature quelques zones, coins ou surfaces de ces espaces. La fantaisie n’a aucune limite. Haies, arbres, tas de bois, champs de fleurs et petits cours d’eau enrichissent l’environnement. Quelques pierres empilées librement, dans un endroit bien ensoleillé, attirent papillons, escargots, hérissons et lézards. Les tas de bois sont appréciés des abeilles sauvages, des larves de coléoptères, des reptiles et des hérissons, qui y trouvent refuge.

    Prendre l’initiative : Votre commune ou votre quartier manquent de nature, à votre avis ? Prenez l’initiative et proposez diverses mesures. Engagez-vous avec énergie !

    Offrir un soutien : Contactez l’association locale de protection de la nature ou des agriculteurs du coin, et proposez votre aide pour renaturer des espaces et les entretenir. Une aide de la part des associations locales et toujours bienvenue !

    Ecoles

    Les enfants ont besoin de nature : Des cours d’écoles conçues avec des espaces naturels offrent des habitats à de nombreuses espèces d’animaux et de plantes indigènes. En même temps, elles constituent des lieux d’aventure pour les enfants, qui peuvent y faire des expériences sensorielles avec la nature.

    Faire pression : Les élèves, les enseignantes et enseignants, les parents ainsi que d’autres personnes engagées peuvent lancer une pétition « Cours d’écoles proches de la nature ».

    Ecole vivante : Un environnement scolaire proche de la nature et adapté aux enfants se base sur la diversité (recoins, endroits pour s’assoir, réseaux de chemins, possibilités d’expérimenter la nature). L’aménagement judicieux de surfaces de gravier et de pré, de tas de pierres et tas de bois, de zones ensoleillées et ombragées, de lieux humides et plus secs crée des conditions de vie idéales pour de nombreuses espèces animales et végétales.

    Planifier et réaliser : Sous la forme d’une semaine de projet, des élèves peuvent développer des idées, construire des modèles et dessiner des plans. Et la mise en œuvre de certains projets impliquera peut-être de chercher des sponsors – une expérience également importante pour les enfants et les jeunes.

    Demander de l’aide : Les travaux d’aménagement mineurs (p. ex. haies sauvages, petites structures) peuvent aussi se faire en collaboration avec la déchetterie communale ou la conciergerie de l’école, et être financés via le budget ordinaire de la commune ou grâce à des contributions au projet provenant de la classe.

    Un étang pour l’école : Peut-être un endroit se prête-t-il même à la création d’un étang ou d’un plan d’eau temporaire ? L’association locale de protection de la nature ou les experts du ​Centre suisse de coordination pour la protection des amphibiens et reptiles (karch) vous conseilleront volontiers. Un étang offre non seulement un habitat précieux aux amphibiens mais constitue aussi un lieu d’observation passionnant pour l’enseignement scolaire.

    Exploitations agricoles

    Efforts écologiques visibles : Des mesures de valorisation sur l’exploitation agricole sont intéressantes non seulement du point de vue écologique mais aussi sur le plan économique. En laissant fleurir la campagne, les agriculteurs et agricultrices répondent également aux attentes de la population.

    Donner des signes colorés : Les mesures de valorisation écologique sont innombrables : planter des arbres fruitiers à hautes-tiges ou une haie, semer un champ de fleurs ou organiser une jachère bigarrée, sauvegarder voire agrandir une zone humide naturelle, aménager des petites structures telles que tas de pierres et tas de bois. D’autres mesures plus conséquentes sont aussi possibles, par exemple aménager un ruisseau ou un étang, construire un mur de pierres sèches. Pour ce type de projets, il vaut mieux peut-être chercher de l’aide et un soutien auprès de l’association locale de protection de la nature, de la commune ou du canton.

    Atteindre la qualité écologique : Les mesures de valorisation écologique implique de choisir des sites appropriés des points de vue aussi bien écologique qu’économique. Pour la biodiversité, les surfaces maigres, sèches ou humides, et bien ensoleillées sont optimales pour atteindre une qualité écologique élevée.

    Plus de surfaces avec niveau de qualité II : Et pourquoi ne pas viser le niveau de qualité II pour la majorité des surfaces de promotion de la biodiversité ? Par exemple, en semant un champ de fleurs ou en entretenant une haie. Le site regioflora.ch constitue une plateforme d’informations sur les semences régionales pour l’enherbement direct.

    Participer à des projets de réseautage : Ces projets ont pour objectif de créer un réseau spatial regroupant différents biotopes précieux dans la campagne cultivée. La biodiversité est d’autant plus soutenue qu’il y a de paysans participant aux projets de réseautage et de surfaces cultivées selon les prescriptions du projet. Les prestations sont en outre récompensées par des contributions complémentaires.